Depuis plus de 10 ans, Les Savons de Lyna égaient, et surtout embaument, le quartier des Marolles à Bruxelles. Il a suffi d’un voyage à Marseille, à la découverte d’une savonnerie, pour que Sébastien Botte se lance dans l’aventure depuis la capitale.
Un voyage, un coup de cœur, et voilà Sébastien Botte en train de transformer son petit rez-de-chaussée du quartier des Marolles, à Bruxelles, en atelier-boutique de savons. « On avait un petit local vide, on ne savait pas quoi en faire. Lors d’un voyage à Marseille j’ai découvert une savonnerie et j’ai eu un véritable coup de cœur pour ce savon de Marseille précisément. Je suis ressorti de là avec plein de savons. On est rentré à la maison, les enfants avaient une dizaine d’années à l’époque, j’ai tout posé sur la table et j’ai dit "On va faire du savon" » se souvient encore le Bruxellois onze ans plus tard.
Aujourd’hui, Les Savons de Lyna ce sont des centaines de produits écologiques et naturels proposés à la vente, toujours dans le quartier des Marolles. « On a déplacé la boutique quasiment en face en 2020, au 136 de la rue Haute. On a fait une partie droguerie écologique, produits d’entretien, huiles essentielles, parfums d’ambiance, produits en vrac… »
Pour arriver à proposer autant de choix, Les Savons de Lyna collabore avec 90 artisans. « Certains font juste un produit, d’autres toute une gamme », explique le savonnier qui les connaît tous. « Quand on sélectionne, on prend de beaux produits. Pour certains on ne peut pas éviter le prix mais on cherche vraiment du simple, du bon pour la peau. Certains ne sont pas bio parce que l’artisan a décidé de ne pas labelliser à cause du coût et, finalement, ça profite aussi aux clients. On a aussi des petits prix, pas que des trucs chers qui coûtent un bras. On a de petits savons à 2,5€, des petits parfums à 12€… » Sans oublier l’incontournable Savon de Marseille en provenance directe de la Savonnerie du Sérail, dans la cité phocéenne. « Un savon de Marseille à 3,95€ ou en vrac à 1,1€ les 100grammes, ce sont des prix comme on n’en fait plus pour un produit naturel. »
Sébastien Botte s’est formé sur le tard après son coup de foudre marseillais. « J’ai fait une immersion dans une des trois dernières savonneries marseillaises et la dernière qui fait des savons sans glycérine. » C’est au départ de cette région qu’il s’est créé son réseau et qu’il a développé son atelier. « Nous on fait tout ce qui est saponification à froid. On a voulu déplacer la production à Bruxelles mais c’était compliqué pour obtenir les agréments. Et puis on trouve davantage de gens qui ont de l’expertise dans le domaine en France. »
Jusqu’à 200 kilos de savon par mois pour les peaux sensibles
Les années passants, Les Savons de Lyna se sont forgés une solide réputation à Bruxelles pour la qualité de leurs produits et des conseils qu’on y prodigue. Dans les produits fétiches des clients on retrouve notamment une gamme de savons au lait de chèvre. « Elle est dans le top des ventes de nos produits. Il y a eu une mode, il y a trois ou quatre ans, avec une marque connue qui a lancé ce type de produit au même moment que nous sans le savoir et ça a attiré un nombre incroyable de gens qui cherchaient ce produit. Finalement, l’autre marque le faisait moins naturellement et beaucoup de gens ont eu des problèmes de peau qu’ils n’avaient pas avec notre savon. On en vend des centaines de kilos. Sur un mois je pense qu’on est à plus de 200 kilos vendus par mois pour le savon au lait de chèvre et au sel marin à destination des peaux très sensibles. »
Mais le produit phare par excellence reste bien sûr le savon de Marseille. « C’est avec lui qu’on a démarré », conclut le chef d’entreprise toujours aussi émerveillé par ce produit que lorsqu’il l’a découvert.
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